République Centrafricaine
L’ancien vice-président de la RDC devrait être prochainement transféré à La Haye
Banlieue de Bruxelles, samedi 24 mai : la police belge interpelle Jean-Pierre Bemba. La carrière politique du challenger malheureux de Joseph Kabila aux présidentielles de 2006 à Kinshasa pourrait se terminer sur les bancs de la Cour pénale internationale.
Homme politique congolais, Jean-Pierre Bemba est arrêté et sera jugé pour des crimes qu’on lui reproche en Centrafrique, pays sur lequel le Bureau du procureur enquête depuis mai 2007. Les faits reprochés à Jean-Pierre Bemba remontent en fin 2002.
Cette année là le président centrafricain Ange-Felix Patassé (aujourd’hui exilé au Togo) doit faire face à une rébellion et appelle à son secours les troupes du Mouvement de Libération du Congo (MLC), dont Jean-Pierre Bemba est le commandant en chef.
Les rebelles du MLC ne s’arrêtent pas à cette mission. Pendant les six mois faisant l’objet de l’enquête de la CPI, d’octobre 2002 à mars 2003, ils font régner la terreur en Centrafrique : meurtres, tortures, pillages, et surtout viols massifs. "M.Bemba avait déjà commis de tels crimes en RCA ; il avait déjà commis de tels crimes en RDC ; il fallait l’arrêter" déclare le procureur Luis Moreno-Ocampo dans un communiqué publié peu après l’interpellation. "Il n’y a pas d’excuses pour des centaines de viols, il n’y a pas d’excuses pour le viol d’une petite fille sous les yeux de ses parents, il n’y a pas d’excuses pour un chef qui ordonne, autorise ou tolère que ses troupes commettent des viols et des pillages. Nous avons la preuve que M. Bemba a commis des crimes".
Après son transfert à La Haye, Jean-Pierre Bemba devra répondre de quatre chefs d’accusation de crimes de guerre et deux chefs de crimes contre l’humanité.
Sur le même sujet, voir le communiqué de la FIDH.
date de publication : 25 mai 2008
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